jeudi 13 décembre 2018

Climat : qu’est-ce qu’une COP ?

Conférences Climat COP
La 19e COP s’est tenue à Varsovie en 2013. Elle a été suivie par les conférences de Lima, de Paris, de Marrakech et de Bonn. (©UNclimatechange-flickr)


L’ONU s’est dotée en 1992, à l’occasion du sommet de la Terre de Rio de Janeiro, d’un cadre d’action de lutte contre le réchauffement climatique : la CCNUCC (Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques). Cette convention réunit presque tous les pays du monde qui sont qualifiés de « Parties »(1). Leurs représentants se rassemblent une fois par an depuis 1995 lors des « COP » (Conferences of the Parties) ou « CdP » en français.
C’est notamment lors de ces COP que les États signataires peuvent entériner des accords sur la réduction des émissions anthropiques de gaz à effet de serre, avec des objectifs communs ou différenciés. Ils évaluent également à ces occasions l’évolution de leurs engagements et de l’application de la convention-cadre. Des sessions de négociation sont réalisées en amont de ces sommets. Les COP réunissent les représentants des Parties mais aussi des acteurs non-étatiques : collectivités territoriales, ONG, scientifiques, etc.
La 1re COP s’est tenue à Berlin en 1995. A l’occasion de la 3e « COP » en 1997, le Protocole de Kyoto a été signé : 37 pays développés se sont engagés à réduire leurs émissions de 5% en moyenne sur la période 2008 / 2012 par rapport aux niveaux de 1990. Lors du très médiatisé sommet de Copenhague en 2009 (« COP15 »), aucun accord global n’a en revanche été trouvé. En 2012, l’Amendement de Doha (« COP18 »)a prolongé le Protocole de Kyoto. Il porte sur la période 2013/2020 et prévoit pour les pays engagés une réduction moyenne de 18% de leurs émissions par rapport à 1990.
La « COP21 », qui s'est tenue à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015, a permis de conclure un accord engageant 195 États à réduire leurs émisisons de gaz à effet de serre. Ledit accord « de Paris » est depuis entré en vigueur le 4 novembre 2016. Les COP suivantes se sont déroulées à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016 (« COP22 ») et à Bonn du 6 au 17 novembre 2017 (« COP23 », présidée par les îles Fidji).
La COP24 se déroulera à Katowice en Pologne, du 3 au 14 décembre 2018(2). Depuis 2005, date d’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, la COP est chaque année couplée à la Conférence annuelle des Parties au Protocole de Kyoto.
Dans cette COP24 qui est entrain présentement de se dérouler, avec essentiellement deux objectifs: faire aboutir les négociations sur les règles d'application de l'accord de Paris et avancer sur le dialogue de Talanoa pour la relève de l'ambition d'ici 2020.

A propos du CCNUCC

Avec 197 Parties, la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) jouit d’une adhésion presque universelle. Elle accueille l’Accord de Paris sur les changements climatiques de 2015 sous son égide. L'objectif principal de l'Accord de Paris est de maintenir la hausse de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2 degrés Celsius au cours de ce siècle et de mener des efforts visant à limiter encore plus l'augmentation de la température, soit à 1,5 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels. La CCNUCC accueille aussi le Protocole de Kyoto de 1997 sous son égide. L'objectif ultime de tous les traités qui entrent dans le cadre de la CCNUCC est de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique, dans un laps de temps qui permet aux écosystèmes de s'adapter naturellement et facilite le développement durable.

              novethic.fr
             UNFCCC

vendredi 7 décembre 2018

Guide pour l’analyse des risques et le choix de mesures de prévention

Guide pour l’analyse des risques et le choix de mesures de prévention

Le présent document est un guide qui s’adresse aux chefs d’entreprise, aux maîtres d’ouvrage,
aux maîtres d’œuvre et aux coordonnateurs. Son objectif est la mise en œuvre d’une méthode
simple qui permette le choix de mesures de prévention efficaces. La méthode qui est exposée est
utilisable, tant sur les chantiers du BTP, que lors des opérations ultérieures sur l’ouvrage.
Cette méthode consiste à réaliser pour chaque chantier une analyse des risques(1) . Le présent
document est destiné à formaliser cette analyse ainsi que le choix des mesures de prévention
correspondantes.
● Ce guide doit aider les chefs d’entreprise, les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre et les

coordonnateurs à réaliser l’analyse des risques des opérations dont ils sont chargés. Cette ana-
lyse fondée sur les interventions des opérateurs, leur permettra de trouver et de mettre en place

des mesures de suppression des risques ou de prévention adaptées aux situations dangereuses.
● Ce guide peut aussi être mis en pratique dans des domaines très variés tels que ceux cités
dans le chapitre 4(2).
● Les problèmes liés à la coactivité peuvent être repérés à l’aide d’autres méthodes.


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Perspectives pour les énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest


Électricité en Afrique de l'Ouest
Avec la croissance démographique et l’amélioration de l’accès à l’énergie, l’Irena (Agence internationale des énergies renouvelables) estime que la consommation d’électricité en Afrique de l’Ouest pourrait quadrupler d’ici à 2030 (atteignant alors 219 TWh par an, contre seulement 52,5 TWh en 2015). Elle resterait toutefois encore très faible à cet horizon : à titre de comparaison, la consommation d’électricité brute en France métropolitaine – dont la population est environ 6 fois plus faible que celle de l’Afrique de l’Ouest(1) – a atteint 482 TWh en 2017.
Dans cette étude, l’Irena s’interroge sur la contribution que peuvent avoir les énergies renouvelables (EnR) – en particulier l’hydroélectricité et le solaire photovoltaïque – dans la production électrique d'Afrique de l’Ouest, sur la base de différentes évaluations réalisées au sein de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Elle présente 3 scénarios (par ordre d’ambition croissante en matière de développement des EnR): un scénario « de référence »(2), un scénario dit « Objectif régional de la PERC » (Politique en matière d’énergies renouvelables de la CEDEAO)(3) et un scénario dit « Objectifs nationaux »(4).
Le rapport de l’Irena appelle à augmenter la coopération régionale et les interconnexions électriques pour optimiser le développement des énergies renouvelables mais surtout à rehausser les cibles nationales visant leur déploiement à grande échelle. Il est estimé que les énergies renouvelables pourraient compter jusqu’à 65% des capacités électriques de l’Afrique de l’Ouest en 2030 (« pic de charge »), cette donnée devant toutefois être croisée avec les facteurs de charge de chaque filière (notamment en raison de l’intermittence de la production solaire photovoltaïque) pour estimer in fine la contribution réelle des EnR au mix électrique de cette région.
L’intérêt de ce rapport réside en particulier dans ses annexes qui délivrent de nombreuses données détaillées : projections de la demande d’électricité, panorama des différentes centrales existantes et en projet par pays, coûts de production estimés (LCOE) par filière, volume des pertes en ligne, détail des scénarios de l’Irena, etc.
Pour rappel, l’Afrique de l’Ouest est constituée d’un ensemble de 15 pays indépendants : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.
Mix electrique Afrique de l'Ouest
Dans le scénario de référence de l’Irena, le gaz naturel et l’énergie hydraulique dans une moindre mesure continuent de compter pour la très grande majorité de la production électrique en Afrique de l’Ouest d’ici 2030. (©Connaissance des Énergies, d’après Irena)
Lire l'étude :
 Lire l'étude

Les émissions de CO2 vont atteindre un niveau record en 2018


Emissions de GES
En 2018, les émissions mondiales de CO2 devraient fortement augmenter alors qu’elles s’étaient stabilisées entre 2014 et 2016, rappelle le Global Carbon Project. (©Pixabay)
Les émissions mondiales de CO2 liées à la consommation d’énergie fossile et à l’industrie pourraient augmenter de 2,7% en 2018 selon les estimations du Global Carbon Project rendues publiques le 5 décembre(1), en pleine COP24.
Une hausse des émissions mondiale estimée à 2,7% en 2018
Alors que les rapports soulignant l’urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique se succèdent (GIEC, ONU, AIE, etc.), les dernières estimations du Global Carbon Project – qui réunit une cinquantaine d’organisations scientifiques – rendent de plus en plus incertaine la perspective d’atteindre les objectifs fixés lors de la COP21 à Paris fin 2015.
En 2018, les émissions mondiales liées à la combustion d’énergie fossile et à l’industrie(2) pourraient atteindre 37,1 milliards de tonnes de CO2, ce qui correspondrait à une hausse de 2,7% par rapport à 2017 (avec la « marge d’incertitude », la hausse pourrait être comprise entre + 1,8% et + 3,7% selon le Global Carbon Project). En 2017, ces émissions avaient déjà atteint un niveau record de 36,2 Gt CO2 et le pic de ces émissions n’est « pas encore en vue », déplore le Global Carbon Project.
Emissions de CO2
En 2017, les émissions mondiales de CO2 liées à la consommation d’énergie fossile et à l’industrie étaient supérieures de 63% au niveau de 1990. (©Connaissance des Énergies, d'après Global Carbon Budget 2018)
40% des émissions dues à la consommation de charbon
Les émissions de CO2 liées à l’énergie et à l’industrie en 2017 sont imputées par le Global Carbon Project à 40% à la consommation de charbon, à 35% à celle de pétrole, à 20% à celle de gaz naturel, à 4% à la production de ciment et à près de 1% au « torchage » de gaz.
Cette année, la forte hausse des émissions de CO2 serait due à « une remontée de l’utilisation du charbon(ndlr : déjà repartie à la hausse en 2017 après 3 années de baisse), associée en même temps à une augmentation de la consommation de gaz et de pétrole », indique la climatologue Corinne Le Quéré, directrice du Tyndal Centre(4) contribuant au « Global Carbon Budget ». Pour rappel, la demande mondiale d’énergie continue d’augmenter (+ 2,1% en 2017) et repose toujours à plus de 80% sur les énergies fossiles(5).
Les énergies renouvelables sont « déployés massivement grâce aux investissements qui ont fait chuter les prix » mais à un rythme insuffisant pour renverser la trajectoire des émissions de CO2, constate Corinne Le Quéré. La climatologue, récemment nommée présidente du nouveau Haut Conseil pour le climat en France, appelle à accentuer leur déploiement « dans tous les secteurs de l’économie, soit la mobilité, les bâtiments et les industries »(6). Les énergies renouvelables ne comptaient encore que pour 10,3% de la consommation mondiale d’énergie primaire en 2017 selon l’AIE. 

Mix énergétique mondial
La consommation mondiale d'énergie primaire a approximativement doublé au cours des 35 dernières années. (©Connaissance des Énergies, d'après BP Statistical Review of World Energy)
Les crises économiques, seuls freins à la hausse mondiale des émissions ?
La baisse de l’intensité carbone (émissions de CO2 par point de PIB) au niveau mondial(7) n'a pas été suffisament importante jusqu'ici pour faire baisser les émissions globales de CO2. Les rares baisses de ces émissions au cours des dernières décennies sont dues à d'importantes crises (choc pétrolier, éclatement de l’Union soviétique, crise financière de 2008, etc.).
Selon les estimations du Global Carbon Project, la croissance des émissions en 2018 proviendra principalement de la Chine (+ 0,46 Gt CO2, soit une hausse de 4,7% par rapport à 2017)(8), de l’Inde (+ 0,16 Gt CO2, soit + 6,3%), et des États-Unis (+ 0,13 Gt CO2, soit + 2,5%)(9). Les émissions de l’Union européenne pourraient pour leur part baisser de 0,7%.
Rapportées à la population, notons que les émissions de la Chine et de l’UE ont atteint un niveau similaire de 7 tonnes de CO2 par personne en 2017, très loin des États-Unis (16,2 tonnes de CO2 par personne). Autrement dit, un Américain aurait émis en moyenne 9 fois plus de CO2 l’an dernier qu’un Indien(10).
Depuis 1990, les émissions de CO2 ont augmenté de 5% dans les pays membres de l’OCDE et elles ont plus que doublé dans les pays non membres de l’organisation (incluant la Chine, la Russie ou l’Inde). Dans une perspective historique plus large, le Global Carbon Project rappelle toutefois que les émissions mondiales cumulées entre 1870 et 2017 sont imputables à 25% aux États-Unis et à 22% aux pays de l’Union européenne, loin devant la Chine (13%).

L'intensité carbone mondiale a connu une forte baisse au cours des dernières décennies mais les émissions de CO2continuent à augmenter. (©Connaissance des Énergies, d'après Global Carbon Project)
Précisons que le Global Carbon Project met en regard les émissions anthropiques de CO2 (liées à l’énergie, l’industrie mais aussi au « changement d’affectation des sols » incluant notamment la déforestation) avec la capacité d’absorption des puits de carbone(11). Il rappelle notamment que près de 51% des émissions mondiales de CO2 sur la période 2008-2017 ont été absorbées par les puits de carbone terrestres (forêts, tourbières, prairies, etc.) et par les océans.
À la COP24 à Katowice (Pologne), cette nouvelle alerte et l'état des négociations n'incitent pas à l'optimisme, Corinne Le Quéré estimant pour sa part « que l’on commence à comprendre l’urgence mais que les actions à l’échelle nécessaire sont très lentes à démarrer ». 

SOURCE: connaissancedesenergies

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