lundi 27 août 2018

Changements climatiques : l’Afrique paiera au prix fort la dette des pays industrialisés


Changements climatiques : l’Afrique paiera au prix fort la dette des pays industrialisés

(Ecofin Hebdo) - Sécheresses prolongées, vagues de chaleur fréquentes, désertification rampante, tempêtes dévastatrices, perturbation des précipitations, montées des océans... Les phénomènes extrêmes liés au changement climatique pourraient amputer le PIB de l’Afrique de 2 à 4 % d’ici 2040 et de 10 à 25 % en 2100. Le continent, qui contribue pour moins de 4 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, paiera l’addition des pays industrialisés, au risque de voir ses rêves d’émergence anéantis. Zoom sur une injustice criante.
Lors de la 21è conférence internationale sur le climat (COP 21) tenue à Paris en 2015, les Etats du monde se sont mis d'accord sur le maintien du réchauffement climatique sous 2 °C par rapport à la révolution industrielle d’ici 2100.
Dans son dernier rapport annuel sur l'action climatique mondiale, publié à quelques jours de la COP 23 tenue à Bonn en novembre 2017, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a cependant estimé que l'écart est «catastrophique» entre les promesses nationales de limiter les émissions de gaz à effet de serre et les réductions qu'il faudrait opérer pour maintenir le réchauffement en dessous de 2°C. En effet, même si les divers pays de la planète respectent leurs engagements pris à Paris, le mercure devrait grimper de plus de 3 °C à «l’horizon 2071-2100 ».
Dans les deux cas, la planète se dirige donc vers un réchauffement de plus de 3°C par rapport à l'ère préindustrielle, avec son lot annoncé de phénomènes climatiques extrêmes.
la suite de l'article ici

lundi 20 août 2018

La Puissance d'une Installation Electrique


Afin de concevoir une installation, il est nécessaire d’estimer le plus justement possible la puissance maximale (puissance d’utilisation) que devra fournir le distributeur d’énergie.
Baser le calcul de la puissance d'utilisation simplement sur la somme arithmétique des puissances de tous les récepteurs installés existants conduirait à des résultats économiquement extraordinairement surévalués et serait en termes d'ingénierie d'une mauvaise pratique.
L'objet de ce chapitre est de fournir une méthodologie pour l'estimation de la puissance d'utilisation. Il est nécessaire, pour cette estimation, d'évaluer quelques facteurs prenant en compte :


  •  la diversité (le non fonctionnement simultané de tous les récepteurs pour un groupe donné),
  •  le niveau d'utilisation réel des récepteurs installés (par exemple un moteur électrique n'est généralement pas utilisé à sa pleine capacité de charge, etc.),
  • le niveau d'utilisation prévisionnel des récepteurs installés et des extensions de charges possibles.
Les valeurs données sont basées sur l'expérience et sur des enregistrements réalisés sur des installations existantes. En plus de fournir une base de données pour le calcul de l'installation de chaque circuit, la méthodologie proposée permet, à partir de ces calculs de base, de fournir une valeur globale pour la puissance d'utilisation de l'installation, sur laquelle peut être spécifié le cahier des charges du système
de fourniture en énergie (réseaux de distribution, transformateur MT/BT, ou groupe électrogène).

Puissance installée (kW)
La puissance installée (kW) est la somme des puissances nominales de tous les récepteurs de l'installation.
L'indication de la puissance nominale (Pn) est marquée sur la plupart des appareils et équipements électriques. En pratique, la puissance nominale n'est pas toujours la puissance réellement consommée par le récepteur. Par exemple, dans le cas :


  •  d'un moteur électrique, la puissance nominale correspond à la puissance de sortie sur son arbre. La puissance d'entrée consommée est évidemment plus importante,
  •  de lampes fluorescentes et de lampes à décharge, qui ont un ballast stabilisateur, la puissance nominale indiquée sur la lampe (qui est celle consommée par la lampe seule) est inférieure à la puissance consommée par la lampe et son ballast.
Les méthodes d'évaluation des consommations réelles de puissance pour les moteurs et les appareils d'éclairage sont décrites dans la Section 3 de ce chapitre.
La puissance installée (kW) est la donnée significative pour le choix du dimensionnement d'un groupe électrogène ou de batteries et quand des exigences de fonctionnement uni horaire sont à considérer.

Puissance absorbée Pa (kVA)
La puissance (apparente) absorbée Pa par une charge (qui peut être un simple appareil) est obtenue à partir de sa puissance nominale (corrigée si nécessaire, comme indiqué ci-dessus pour les appareils d'éclairage, etc.) et de l'application des coefficients suivants :


  • 𝛈 = rendement unitaire = kW sortie/kW entrée
  • cos𝛗 = facteur de puissance = kW entrée/kVA entrée La puissance apparente consommée de la charge


De cette valeur se déduit le courant pleine charge absorbé Ia(1) :


Pour une charge monophasée connectée entre phase et neutre

Pour une charge triphasée : V = tension phase-neutre volts), U = tension phase-phase (volts)

La puissance absorbée (puissance apparente installée) est souvent supposée être la somme arithmétique des puissances apparentes de chaque récepteur (cette sommation est exacte si toutes les charges ont le même facteur de puissance).
Cependant, il est souvent fait une simple sommation arithmétique pour des raisons pratiques. De fait, la valeur de la puissance apparente obtenue est supérieure
à la valeur de la puissance absorbée, la différence représente une "marge sur conception" acceptable.
Quand les caractéristiques de quelques ou de tous les récepteurs ne sont pas connues, les valeurs indiquées sur la Figure A9 peuvent être utilisées pour estimer très approximativement les VA consommés (les charges individuelles sont
Généralement trop petites pour être exprimées en kVA ou en kW). Pour les appareils d'éclairage, les estimations sont basées sur une surface au sol de 500 m².


Puissance d'utilisation Pu (kVA)

De fait les récepteurs ne fonctionnent pas tous ni en même temps ni à pleine
charge : des facteurs de simultanéité (ks) et d'utilisation (ku) permettant de pondérer la puissance apparente maximale réellement absorbée par chaque récepteur et groupes de récepteurs.
La puissance d'utilisation Pu (kVA) est la somme arithmétique de ces puissances apparentes valorisées.
La puissance d'utilisation Pu est la donnée significative pour la souscription d'un contrat de fourniture en énergie électrique à partir d'un réseau publique BT ou MT (et dans ce cas, pour dimensionner le transformateur MT/BT).


Facteur d'utilisation maximale (ku)
Le régime de fonctionnement normal d'un récepteur peut être tel que sa puissance utilisée soit inférieure à sa puissance nominale installée, d'où la notion de facteur d'utilisation.
Le facteur d'utilisation s'applique individuellement à chaque récepteur.
Ceci se vérifie pour des équipements comportant des moteurs susceptibles de fonctionner en dessous de leur pleine charge.
Dans une installation industrielle, ce facteur peut être estimé en moyenne à 0,75 pour les moteurs.
Pour l'éclairage et le chauffage, il sera toujours égal à 1. Pour les prises de courant, tout dépend de leur destination.


Facteur de simultanéité (ks)

Tous les récepteurs installés ne fonctionnent pas simultanément.
C'est pourquoi il est permis d'appliquer aux différents ensembles de récepteurs (ou de circuits) des facteurs de simultanéité.
Le facteur de simultanéité s'applique à chaque regroupement de récepteurs (exemple au niveau d'un tableau terminal, d'un tableau divisionnaire, d'une armoire…).
La détermination de ces facteurs de simultanéité implique la connaissance détaillée de l'installation et de ses conditions d'exploitation. Des valeurs précises applicables à tous les cas ne peuvent donc pas être précisées.

Facteur de simultanéité pour un immeuble

Quelques valeurs typiques sont indiquées en Figure A10 et sont applicables aux abonnés domestiques alimentés en triphasé 4 fils 230/400V.
Dans le cas d'abonnés utilisant le chauffage électrique par accumulation, le facteur conseillé est de 0,8 quel que soit le nombre d'abonnés.


Exemple (cf. Fig. A11) : Immeuble 4 étages + rez-de-chaussée, 25 abonnés de 6 kVA chacun.

Pour une puissance installée de 36 + 24 + 30 + 36 + 24 soit 150 kVA, la puissance nécessaire est de :
150 x 0,46 = 69 kVA.
A partir du tableau reproduit en Figure A10, il est possible de déterminer l'intensité I
des différentes parties de la canalisation collective. Pour les colonnes alimentées à leur partie inférieure, la section des conducteurs peut décroître depuis le pied jusqu'au sommet.
Ces changements de section doivent être espacés d'au moins 3 étages. Dans notre exemple,

I au rez-de-chaussée est de :

 


Is au 3e étage est de :


Facteur de simultanéité pour les armoires de distribution

La Figure A12 indique des valeurs estimées de ks pour un    tableau de distribution alimentant un nombre de circuits pour lesquels il n'y a aucune information sur la manière dont la charge totale est répartie entre eux.
Si l'armoire est composée principalement de circuits d'éclairage, il est prudent de majorer ces facteurs.



Facteur de simultanéité en fonction de l'utilisation
La Figure A13 indique les valeurs du facteur ks pouvant être utilisées sur des circuits alimentant des types de charges les plus courantes.

Facteur de diversité

Le facteur de diversité, tel que défini par les normes CEI, est identique au facteur de simultanéité (ks) de ce guide, tel que décrit en 4.3. Dans certains pays anglosaxons, cependant, le facteur de diversité est l'inverse de ks de ce fait il est toujours u 1.
  Exemple d'application des facteurs ku et ks
La Figure A14 sur la page suivante montre un exemple d'estimation de la valeur de la puissance d'utilisation à tous les niveaux d'une installation, à partir des charges jusqu'au point d'alimentation.
Dans cet exemple, à la somme des puissances absorbées de 126,6 kVA correspond une puissance d'utilisation aux bornes du transformateur de 58 kVA seulement.
Note : pour la détermination des canalisations, le courant d'emploi découle directement de la puissance d'utilisation en triphasé :


où kVA est la valeur de la puissance d'utilisation triphasée indiquée sur le diagramme pour le circuit concerné et U est la tension phase-phase (en volts).
           

 Choix de la puissance nominale du transformateur

Quand une installation doit être alimentée par un transformateur MT/BT et que la puissance d'utilisation de l'installation a été déterminée, un dimensionnement approprié du transformateur peut être déterminé en tenant compte (cf Fig. A15) :

  •   Des possibilités d'amélioration du facteur de puissance de l'installation (cf chap.L),
  •   Des extensions prévisibles de l'installation,
  •   Des contraintes d'installation (température...),
  •   Et des puissances nominales existantes.

L'intensité nominale du transformateur triphasé s'obtient à partir de sa puissance P et de la tension secondaire à vide par :



Avec

  • ·         P : puissance du transformateur en kVA,
  • ·         U : tension secondaire à vide (237 ou 410 V),
  • ·         In en ampères.

En monophasé :

Avec
·         V = tension entre les bornes BT à vide (en volts)
        Formules simplifiées :
·         Pour 400 V (en charge triphasé) : In = P (kVA) x 1,4
Les normes pour les transformateurs de puissance sont les normes internationales CEI 60076, 60551 et 60726 et les normes françaises NFC 52-100, 52-161 et 52-726

Quelle source choisir ?

L'importance de maintenir une continuité de fourniture de l'énergie soulève la question de l'utilisation d'une alimentation de remplacement. Le choix et les caractéristiques de ces alimentations sont décrits au chapitre D.
Pour la source principale, il reste à faire le choix de l'alimentation par un réseau moyenne tension ou par un réseau basse tension.
En pratique, le raccordement à un réseau MT peut être nécessaire lorsque les puissances absorbées par les récepteurs excédent (ou éventuellement sont prévues d'excéder) une certaine valeur - généralement égale à 250 kVA - ou, si la qualité de service recherchée est incompatible, avec une fourniture basse tension.
Toutefois si l'installation risque de perturber le réseau de distribution publique, le distributeur peut orienter l’exploitant vers le raccordement en moyenne tension. L'alimentation MT n'est pas sans intérêt ; en effet, l'abonné MT :

  • ·         N’est pas gêné par les autres abonnés, ce qui peut être le cas en BT,
  • ·         Est libre de choisir le schéma de liaison à la terre,
  • ·         Bénéficie d'une tarification plus économique,
  • ·         Peut faire face à une très forte augmentation de puissance. Il faut toutefois noter que :
  • ·         L’abonné est le propriétaire du poste MT/BT et, dans certains pays, il doit le construire et l'équiper à ses frais. Le distributeur peut dans certains cas participer à l'investissement au niveau de la ligne MT,
  • ·         Souvent, une partie des coûts du raccordement peut être récupérée, par le premier abonné par exemple, si un second abonné se raccorde au réseau MT sous un certain délai par le raccordement initial du premier abonné,
  • ·         L’abonné n'a accès qu'à la cellule BT, l'accès à la partie MT étant réservé au distributeur (relevés des compteurs, manœuvres, etc.). Dans certains pays, les disjoncteurs de protection MT (ou les interrupteurs fusibles en charge) peuvent être manœuvrés par l’abonné,
  • ·         Le type de poste et son emplacement sont choisis en accord avec le distributeur


extrait du guide de l'installation électrique 2010 Schneider Electric  que vous pouvez télécharger ici

lundi 13 août 2018

TYPE DE SCHEMAS POUR ALIMENTATION LUMIERE

Simple allumage: établir ou interrompre un circuit d'un seul endroit



Double allumage: établir ou interrompre deux circuits différents d'un seul endroit





Télérupteur: commander à distance par impulsion un circuit électrique

VA et vient: établir ou interrompre un circuit de deux endroits différents




Référence: Zoom-Elec





jeudi 9 août 2018

ALIMENTATION D'UN MOTEUR TRIPHASÉ EN MONOPHASÉ




Il arrive qu’on veuille alimenter un moteur triphasé en monophasé, pour cela l’utilisation d’un condensateur approprié permet de résoudre le problème.

Schéma de principe
 

Pour calculer la capacité C du condensateur : on prend Q = 1,4 KVAR / KW
                                                                 







EXEMPLE
Moteur de 1,5 KW sous 230V avec f = 50Hz

                                 







dimanche 5 août 2018

La norme électrique NFC 15-100


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1. La norme NF C 15-100

Il s'agit de la norme officielle régissant la sécurité relatives aux installations électriques basse tension. L'installation de votre maison (ou appartement) doit être conforme à cette norme. (lire la suite)

Lors de la mise en service d'une nouvelle ligne (construction neuve par exemple) ou de la rénovation d'une installation ayant nécessité la mise hors tension par EDF, une attestation de conformité sera exigée. Pour cela le CONSUEL (organisme indépendant chargé de la vérification des installations électriques) devra passer vérifier l'installation et délivrera une attestation de conformité.

2. La protection à l'origine des circuits (disjoncteurs et fusibles)

Voici un tableau présentant le calibre maximum que l'on peut utiliser pour la protection des circuits.
Notez qu'il s'agit des calibres maximums. Un calibre inférieur est parfois préférable pour assurer une meilleure protection des appareils et des personnes. (lire la suite)
Nature du circuit
Conducteur cuivre
à utiliser
Fusible
(calibre maxi)
Disjoncteur
(calibre maxi)
Eclairage
1,5 mm²
10 A
16 A
Prise 10/16 A (standard)
1,5 / 2,5 mm²
20 A
16A / 20 A
Chauffe-eau
2,5 mm²
20 A
20 A
Machine à laver, lave vaisselle, ...
2,5 mm²
20 A
20 A
Appareil de cuisson monophasé : four, plaque électrique, ...
6 mm²
32 A
32 A
Chauffage électrique
1,5 mm²
10 A
16 A
De plus, le tableau électrique doit être placé entre 1,00 m et 1,80 m du sol.
Il ne doit pas être placé dans un placard, prêt d'un point d'eau ou d'un appareil de chauffage.

3. Le nombre minimum de foyers lumineux fixes et de prises de courant par pièce

Lorsque l'on conçoit son installation, la norme impose un nombre minimum de prises et de foyers lumineux par pièce afin d'assurer un confort de base.
Pièce de l'habitationFoyers lumineux fixes (central)Prises confort (standards)Circuit spécialisé
Salle de séjour1 (1)5 (2)
Chambre1 (1)3
Cuisine16 (3)
Salle d'eau11
Entrée11
Lavage du linge1
Cellier11
W-C1
(1) : Peut être complété par une prise commandée par un interrupteur.
(2) : Au moins une prise par tranche de 4m².
(3) : dont 4 au-dessus du plan de travail. Il faut également prévoir un circuit spécialisé (lave vaisselle par exemple), un circuit cuisson ( plaque, cuisinière).
Une prise double remplace un seule prise simple.

4. Le nombre minimum de circuits pour une habitation

En fonction du nombre de pièces dans l'habitation, la norme définit un nombre minimum de circuits indépendants nécessaires, chacun étant protégé par son propre dispositif de sécurité (fusible ou disjoncteur). (lire la suite)
Nombre de pièces dans l'habitationCicuits lumièrePrises confort (standard)Appareil de cuissonLave lingeChauffe-eau
112111
212111
323111
423 ou 4111
523 ou 4111
624111
Les gros appareils (lave linge, chauffe-eau, appareil de cuisson, ...) doivent être alimentés par un circuit indépendant.
Les circuits lumière et prise ne doivent pas comporter plus de 5 points d'utilisation.
Une prise double équivaut à 1 seul point d'utilisation.

5. La pose et l'encastrement des gaines et canalisations

De façon générale, les fils doivent être posés sous gaine ou conduit. Quant aux câbles, certains peuvent être posés ou encastrés directement (il faut se réferrer aux spécifications du fabricant). (lire la suite)
Les gaines et câbles peuvent être passés dans les vides de construction (huisserie des portes, entre cloisons, ...) à condition d'être bien isolés et qu'aucune aspérité ne puisse les endommager.
Les matériels (interrupteurs, prises, ...) ne peuvent être encastrés que dans des boîtes.
Les saignées pratiquées dans les cloisons et murs ne doivent pas compromettre la solidité de ceux-ci : dans une cloison de 50 mm finie, on peut encaster une gaine de 15 mm maximum, dans une cloison de 100 mm, une gaine de 20 mm, dans des carreaux de plâtre de 60 mm, une gaine de 16 mm, etc...

6. La pose des prise de courant (hauteur par rapport au sol)

A l'intérieur : une prise 16A est placée à 5 cm minimum du sol et une prise 32A à 12 cm minimum.
A l'extérieur : les prises doivent être placées à 1 m du sol et de protetcion 
IP25.

7. Le passage de plusieurs circuits dans une même gaine

On appelle circuit, l'ensemble des fils alimentés par une même source et protégé par un même dispositif de sécurité (disjoncteur ou fusible). (lire la suite)
Un câble, une gaine peut accueillir plus d'un circuit si :
- tous les conducteurs sont isolés,
- tous les circuits proviennent du même appareil de protection général (dijoncteur différentiel),
- la section des conducteurs ne doit pas différer de plus de 2 intervaux (1,5 et 2,5 et 4mm² ou 2,5 et 4 et 6 mm²),
- chaque circuit doit être protégé par un disjoncteur.
Dans la pratique, on peut mettre plusieurs circuits dans une même gaine. Il faut cependant respecter le remplissage maximal de la gaine : on ne doit pas "forcer" pour passer les fils.
Exemple : pour une gaine de diamètre 16mm, la surface intérieure utile est de 30mm². On pourra passer 3 fils de 1,5mm² (3x8,55 = 26mm² utilisés).

8. La section des conducteurs en fonction des prises installées

Lorsque l'on installe une prise de courant, on doit respecter les sections de fils suivantes : (lire la suite)
Courant utile de la priseSection des fils (mm²)
I < ou = 16A1,5
16A < I < ou = 20A2,5
20A < I < ou = 32A4
32A < I < ou = 50A6
50A < I < ou = 63A10
Notez que dans la pratique, on utilise du fil 2,5mm² pour toutes les prises courantes de 16 à 20A.

9. La puissance admise en fonction des douilles

Il existe 2 types de douilles : à baïonnette ou à vis. Pour chaque type, un code indique la puissance admissible : (lire la suite)
TypeCodePuissance mximale (W)Courant (A)
BaïonnetteB15602
B22150
4
VisE142001
E274002
E40300015

10. Le schéma de principe d'une installation

Exemple d'installation type (surface habitable > 100m²) (lire la suite)
- Un compteur d'énergie et un disjoncteur différentiel de branchement 500mA (installés par EDF),
- Un parafoudre obligatoire dans certaines zones géographiques,
- Un disjoncteur ou interrupteur différentiel 30mA type AC protégeant :
--- Des disjoncteurs divisionnaires protégeants :
------ Prises
- Un disjoncteur ou interrupteur différentiel 30mA type AC protégeant :
--- Des disjoncteurs divisionnaires protégeants :
------ Eclairages
------ Salle de bain
- Un disjoncteur ou interrupteur différentiel 30mA type A protégeant :
--- Des disjoncteurs divisionnaires protégeants :
------ Les autres gros appareils
- Un disjoncteur ou interrupteur différentiel 30mA type AC protégeant :
--- Des disjoncteurs divisionnaires protégeants :
------ Les convecteurs de chauffage.
Il est évidemment possible de réaliser sa propre installation en répartissant différemment les protections.

11. La protection contre la foudre

L'installation d'un parafoudre est obligatoire dans les régions ou le niveau kéraunique est supérieur ou égale à 25. (lire la suite)
Le niveau kéraunique est le nombre de jours par an où l'on entend le tonnerre.
Le parafoudre doit être installé directement après le disjoncteur de branchement (différentiel 500mA). Il doit être relié au bornier de terre de l'installation. La valeur conseillée de la prise de terre est de 30 Ohms maximum.

Cependant, il est recommandé de protéger tous les appareils sensibles (ordinateur, magnétoscope, appareils programmables, ...) par un socle de prise de courant 10/16A intégrant un limiteur de surtension,

12. Le conducteur de protection (la prise de terre)

Ce conducteur assure l'interconnexion des masses de tous les appareils de l'installation. Il les relient toutes en un seul point puis à la terre par un conducteur de terre. Ce dernier doit comporter une partie démontable à l'aide d'un outil (uniquement) pour permettre de mesurer la résistance de la prise de terre. (lire la suite)
Le conducteur de protection (la terre) est repéré par l'utilisation systématique d'un fils à double coloration vert et jaune. Il doit être protéger contre les agressions mécaniques et chimiques.
Il est recommandé de le faire cheminer dans les mêmes gaines ou canalisation que la phase et le neutre qu'il protège.
Les circuits de protections ne doivent pas comporter d'appareils de coupure (interrupteur, fusible, disjoncteur, ...). Les différentes masses doivent être reliées en parallèle et non en série. On prévoira au tableau, une borne de connexion par fil de protection.
La dimension du conducteur de protection est choisie de façon à ce qu'elle soit au moins égale à celle du conducteur de phase : phase 1,5 mm² => terre 1,5 mm² ; phase 6 mm² => terre 6 mm² ; ...
Il est strictement interdit de se servir des canalisations ou conduits métalliques comme prise de terre : conduite d'eau ou de gaz, huisseries métalliques, ...

13. Le conducteur de neutre

La section du conducteur de neutre doit être choisi au moins égale à celle du conducteur de phase correspondant. (lire la suite)
En France, pour une installation domestique, le régime de neutre fournit par EDF est le régime TT (neutre à la terre, liaison des masses à une prise de terre). Ce régime permet une détection dès le premier défaut (grâce au différentiel), d'où une meilleur protection des personnes.
ATTENTION, même lorsque la phase n'alimente pas un appareil (une lampe par exemple), le neutre peut être sous tension ! Le seul moyen de couper efficacement le courant, c'est de "descendre" le disjoncteur divisionnaire.

14. Les spécificités de la salle d'eau

Il est interdit de placer priselumière ou appareil électrique dans et au-dessus de la baignoire ou de la douche. (lire la suite)
Les seules prises autorisées sont les prises dites "rasoirs" spécialement conçues à cet effet. Pour mettre des prises ou des appareils tels que lave-linge, sèche-linge, dans la salle de bain, ils doivent se trouver à plus de 0,60m de la baignoire et/ou de la douche.
Dans le détail, on définit plusieurs volumes (en fonction de la distance par rapport aux sources d'eau) et chacun de ces volumes est soumis à des contraintes particulières.
Volume 0L'intérieur de la baignoire ou de la doucheAucune prise 230V ou 12V.
Volume 1Au dessus du volume 0Aucune prise sauf TBT (Très Basse tension, 12 V) et chauffe-eau électriques de classe II minimum.
Volume 2Hors volume 0 et 1, dans un rayon de 60 cmPrises séparées par un transformateur de protection de faible puissance.
Volume 3Hors volume 2, dans un rayon au plus égale à 2,40 mPrises séparées par un transformateur de protection sans limitation de puissance.
Un disjoncteur différentiel 30mA doit protéger le circuit électrique.
Une liaison de terre équipotentielle doit relier toutes les parties métaliques présentes dans la pièce.

Schéma de principe

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