Tour de refroidissement d'un réacteur nucléaire « décarboné » mais pas « renouvelable » . (©photo)
Recouvrant des sous-ensembles communs, ces deux termes peuvent parfois être amalgamés. Ils ont pourtant des significations bien distinctes.
Une source d’énergie est qualifiée de « renouvelable » lorsqu’elle se forme ou se reconstitue plus rapidement qu’elle est consommée. Les énergies utilisant des ressources naturelles disponibles et inépuisables à l’échelle humaine telles que le soleil, le vent, l’eau ou la chaleur terrestre: énergies solaire, éolienne, hydraulique, marines, géothermie(1). Étant consommable, la biomasse constitue un cas particulier car elle est tributaire du volume produit et/ou consommé par l’homme : elle est « renouvelable » à condition que son rythme de renouvellement (naturel ou anthropique) puisse soutenir la consommation.
Une énergie « décarbonée » signifie qu’elle n’émet pas de dioxyde de carbone (CO2). Dans une acception commune, toutes les énergies renouvelables ainsi que l’énergie nucléaire sont considérées comme décarbonées. Au sens propre, cette notion mérite pourtant plusieurs nuances :
- aucune énergie n’émet en réalité « zéro carbone » si l’on intègre les étapes en amont et en aval de la production d’énergie (fabrication du panneau solaire, de l’éolienne, du réacteur nucléaire...). En toute rigueur, il faudrait donc parler d’énergies « faiblement carbonées » ;
- la biomasse fait encore l’objet d’une particularité : bien que sa combustion entraîne une production de CO2, on considère que la reconstitution naturelle de la biomasse, qui capte du CO2, compense ces émissions.
En résumé, toutes les énergies renouvelables sont faiblement carbonées (et qualifiées de « décarbonées »). Ce postulat n’est pas réversible : l’énergie nucléaire, également « décarbonée », n’est pas une énergie renouvelable car la consommation d’uraniumcomme combustible n’est pas compensée par un processus de reconstitution naturelle.
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